Comment juger la qualité d’un Rully blanc ?
Analyse visuelle
Un bon Rully blanc se reconnaît dès le premier coup d’œil : sa robe doit être limpide, brillante, d’un beau jaune pâle à or léger selon l’âge. Gages de jeunesse et de vitalité, quelques reflets verts peuvent apparaître sur les millésimes récents.
Nez et bouche : les marqueurs aromatiques
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Premier nez : Attendez-vous à un bouquet franc de fleurs blanches (aubépine, acacia), parfois une note légèrement beurrée ou de noisette, due à un élevage ménagé.
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Notes secondaires : Des arômes d’agrumes (citron, pamplemousse), de fruits à chair blanche, et très souvent une minéralité « pierre à fusil ».
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Évolution : Avec quelques années (3 à 6 ans), apparaissent la brioche, la noisette et des notes miellées.
En bouche, un bon Rully blanc marie tension et rondeur. Il doit offrir une belle acidité en attaque, un cœur de bouche ample, pas de lourdeur ni d’excès de bois. Un final droit, salivant, doit inviter à reprendre un verre.
Méthodes de vinification à l’ombre du chêne
Les plus belles cuvées bénéficient souvent d’un élevage modéré en fûts, entre 8 et 12 mois, avec un usage réfléchi du bois neuf (rarement plus de 20 %, sources : domaines David Moret, Dureuil-Janthial, Jacqueson). Trop de bois masquerait la fraîcheur caractéristique de l’appellation.
Coup d’œil sur les millésimes
Rully, comme tout Bourgogne, exprime l’identité de son année. Quelques repères récents :
- 2017, 2020, 2022 : millésimes solaires, maturité et volume, sans excès d’alcool.
- 2016, 2018 : plus classiques, équilibre idéal entre tension et rondeur.
- 2019, 2021 : faible volume, souvent très réussi mais attention aux excès de puissance pour les rouges.