La mosaïque des terroirs : l’ossature du goût
Un sol argilo-calcaire, clé de voûte de la structure
Le terroir de Pommard est riche d’une grande diversité géologique. Ici, la vigne est ancrée principalement dans des sols argilo-calcaires, à dominante d’argile ferrugineuse. Selon les études menées par le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB), cette proportion d’argile, plus importante qu’à Volnay par exemple, joue un rôle prépondérant dans la structure et la densité du vin.
- Sur les lieux-dits “Les Rugiens” ou “Les Epenots” : les sols sont plus profonds, plus argileux, conférant matière et tanins serrés.
- Dans le bas du village (proche de la plaine) : l’argile se mêle à des cailloutis calcaires, apportant une minéralité plus fine, mais toujours cette charpente caractéristique.
L’argile a la particularité de retenir l’eau, d’assurer une alimentation régulière à la vigne même pendant les étés secs. Cela favorise la maturation lente et complète du pinot noir, qui développe alors sa pleine palette aromatique tout en conservant une belle fraîcheur – l’équilibre parfait pour supporter une extraction généreuse.
Les combes et pentes : microclimats et intensité
La géographie de Pommard n’est pas uniforme. Certaines vignes, adossées aux côtes, bénéficient de pentes exposées au levant qui favorisent la maturité phénolique. Les vignes de combe, plus fraîches, permettent d’équilibrer la puissance par une acidité naturelle préservée. Cette diversité de microclimats explique la profondeur et la complexité des vins.
On trouve à Pommard deux climats classés en Premier Cru — Les Rugiens au sud, Les Epenots au nord — qui représentent près de 40% de l’appellation (source : BIVB). Ils font figure d’étalon-maître pour la structure, la densité et la capacité de vieillissement des grands Pommard.